Avec 18 bénévoles âgés de 55 à 83 ans, l’équipe des Restos du cœur a besoin de renfort. C’est le cri d’alarme que sonne Nadine Baheau, Nathalie Basset et Claude Pirman, responsables de la structure. Historiquement, la structure tourne avec une équipe de 25 bénévoles. En pleine campagne d’hiver, la baisse d’effectif se fait sentir : « Il faudrait au moins que l’on revienne à 25 bénévoles car cela nous occupe beaucoup de temps par semaine. Il y a la distribution mais aussi la ramasse auprès des supermarchés partenaires », explique Nadine Baheau. Une ramasse qui s’est d’ailleurs agrandi puisqu’après Leclerc, Lidl et Monoprix, Aldi remet aussi des produits de consommation à l’antenne provinoise des Restos du cœur depuis début janvier.
Besoin d’hommes
« Nous avons principalement besoin d’hommes », précise Nathalie Basset. Actuellement, ils sont quatre dont Pascal, les responsables des stocks. Ancien artisan paysagiste contraint d’arrêter de travailler à cause de problèmes de dos il apporte son soutien : « Je ne pouvais pas rester chez moi à la maison. Il fallait que je me rende utile et aux Restos du cœur il y a du contact, un échange, de la joie et de la gaieté avec les personnes ». La venue d’autres hommes ne serait pas trop selon lui : « C’est un travail de mise en place. Nous sommes là pour aider les femmes, les soulager au niveau du stockage ».
« On compte sur vous »
Les trois responsables souhaitent avoir du renfort même sur une demi-journée : « Etre bénévole, ce n’est pas être là tous les mardis et vendredis pour la distribution », prévenant toutefois « ce n’est pas parce qu’on est bénévole que l’on vient quand on veut. Il faut que l’on puisse compter sur eux ». Un soutien qu’elles espèrent important aussi pour les 10 et 11 mars, à l’occasion de la collecte nationale : « On a besoin de gens pour récolter les dons et apporter leur soutien aux bénévoles actuels ». Plus que jamais le slogan des Restos du cœur « On compte sur vous » n’aura été d’actualité. Un renfort sur lequel elles espèrent compter avec une espérance supplémentaire : « Il nous faut des bénévoles et des compétences pour qu’elle puisse apporter quelque chose en plus ».
2302 repas distribués par semaine
D’autant que cette année, l’antenne provinoise de l’action lancée par Coluche soutient 242 familles pour 505 bénéficiaires. « Cela représente 2302 repas pour une semaine », précise Nadine Baheau. Un soutien qui ne s’arrête pas à de la distribution alimentaire. « Nous orientons beaucoup les gens vers la maison des solidarités, la CAF ou la sécu. nous faisons aussi un accompagnement social », précise Nathalie Basset. Parmi les bénéficiaires, l’antenne provinoise compte beaucoup de jeunes de moins de 25 ans, sans formation qui ne peuvent toucher le Revenu de solidarité active (RSA), des femmes seules avec des enfants et de nombreux retraités. « Je pense que beaucoup ne viennent pas », lâche Claude Pirman qui poursuit « il y a une population qui n’arrive pas, qui n’ose pas s’exprimer. Ils ont du mal à mettre des mots sur leur malheur ». Autre symbole de leur action auprès des gens, le minimum vieillesse : « on explique aux retraités la procédure à suivre car beaucoup d’entre-eux ne l’ont pas car il ne pense par en être bénéficiaire ».
Sol à refaire
Un accompagnement que les trois femmes aimeraient rendre encore plus important mais leurs locaux, trop petit les empêchent de développer leurs actions. Elles ont même arrêté leur activité vestiaire et ont dû supprimer l’intervention d’une coiffeuse et d’une esthéticienne. A cela s’ajoute un sol marqué par les nombreux trous. Une situation dont la municipalité a pris conscience en ce début d’année. « Il y a beaucoup de travaux, plus important que ce que l’on pensait. Nous sommes en attente de devis », explique Eric Jeunemaître, adjoint au maire en charge de la cohésion social et de la politique de la Ville. D’autre part, elles aimeraient avoir un préfabriqué supplémentaire. « Si un mécène peut nous venir en aide » confesse-t-elle en chœur.
Sébastien LATTANZIO
Renseignements
Distribution en campagne d’hiver les mardis et vendredis de 9h30 à 12 heures et de 14 heures à 16h30 – rue des Charabeaux. Contact : 01 60 62 03 85 – [email protected]
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