Après la sortie du 2e volume de « Corsu Mezu Mezu » en 2022 et le succès du premier opus vendu à 400 000 exemplaires, plus de 100 artistes présents sur l’album seront à Paris le 28 octobre pour un show exceptionnel. Son initiateur envisage même d’autres volumes à venir.
« Le monde sera à Paris le 28 octobre. » Patrick Fiori prévoit un événement exceptionnel à La Défense Arena pour la deuxième édition de Corsu Mezu Mezu sortie en 2022. Fier de ses origines et de sa culture, l’interprète de J’y vais, disque de platine dès sa sortie en 2015, est à l’initiative du projet. Cette réussite fulgurante l’a poussé à se plonger une nouvelle fois dans cette aventure.
Pour ce second opus, déjà disque d’or, il a réuni des artistes nationaux comme Soprano, Vianney ou Nolwenn Leroy et insulaires tels L’Avvinta, Francine Massiani ou Gianluca Cucciari. Aujourd’hui, il se lance un défi fou : réunir une centaine de ces artistes sur la scène de la plus grande salle de concert de France pour un show inédit. Le ton est donné : « La Corse débarque à Paris. » Patrick Fiori et Francine Massiani se livrent sur les coulisses du projet.
Patrick Fiori : À l’origine, « Corsu mezu mezu » est un terme populaire qui veut dire « moitié, moitié ». Je suis moi-même mezu mezu, ma mère étant née à Ajaccio et moi à Marseille. Cette culture corse a toujours envahi la maison, comme un parfum, un bon plat. Ce projet réunit à la fois des artistes de l’Hexagone et de l’île.
P.F. : C’est une histoire d’amour et d’enfance. J’imaginais déjà ça dans ma chambre lorsque ma mère me parlait de ses racines, de cette île tellement belle, élégante et chaleureuse. Quand j’ai un héritage, je ne le garde pas pour moi, je le partage. Mais je ne fais jamais les choses à moitié. Je voulais aller au fond du sujet, j’ai donc attendu des dizaines d’années pour bien connaître cette culture, les artistes corses, leur appartenance… Depuis petit, je suis bercé par Antoine Ciosi, qui a donné le ton à ces deux albums. Un monsieur exceptionnel, à la fois chanteur, conteur, papa et frère. J’ai tout simplement eu envie d’être à la hauteur.
P. F. : Je les ai appelés tous personnellement en leur expliquant le succès du premier volume, plus de 400 000 albums vendus sur un projet comme celui-ci, ça compte. Au début, on n’y croyait pas, on me disait que j’allais droit dans le mur. Et là, par exemple, Vianney n’avait même pas eu la chanson qu’il me disait déjà oui. Je n’ai eu aucune réponse négative et, en ce moment, je suis même en train de refuser des artistes qui veulent participer.
Francine Massiani : Chez nous, la musique et la tradition, c’est culturel. Il y a toute une génération qui a cet héritage. Notre peuple aime les mots et chanter qui nous sommes. Et les jeunes prennent magnifiquement bien le relais.
P. F. : Ça n’a pas été simple d’inviter la nouvelle génération et de leur dire : « Vous avez votre place ». Pour nous, le plus important, c’est la transmission. On aimerait beaucoup que ces jeunes puissent continuer ce projet plus tard avec de nouveaux artistes. La musique corse est faite pour être partagée.
F. M. : J’ai eu la chance et le plaisir de participer aux deux albums. Au-delà de l’aventure humaine, ce qui m’a plu, c’est de porter notre culture hors des frontières. Il n’y a pas que les Corses qui écoutent cet album. La musique est un moyen très puissant de partage, il faut s’en servir comme une arme de bonheur.
F. M. : C’est bien de voir les choses sous un prisme autre que politique. On défend notre culture de façon noble : par l’art, par la musique. On est un peuple qui sait accueillir, aider l’autre et partager.
P. F. : Mission réussie ? Moi j’attends la fin du spectacle pour savoir si tout s’est bien passé. Pour l’instant, on invite les gens en leur disant « si vous aimez la Corse, venez la chanter ». Remplir une salle de 40 000 personnes, c’est déjà exceptionnel. En tout cas, les artistes seront là, j’espère que le public aussi.
P. F. : Comme la Corse est grande, on s’est dit qu’on allait voir les choses en grand. Plus de 100 artistes vont se réunir sur scène, un moment unique et important pour nous. Beaucoup de chanteurs du Continent ont répondu présent. J’ai bien compris que la Corse avait une importance essentielle pour eux et qu’ils avaient envie d’être sur le projet. On parle de Slimane, Soprano, Florent Pagny, Patrick Bruel, Nolwenn Leroy, Jenifer… Et 90 % des artistes insulaires de l’album seront présents : Antoine Ciosi, les groupes L’Avvinta, Canta U Populu Corsu, A Filetta, Jean-Charles Papi, Christophe Mondoloni… Ils avaient envie – et pas besoin – de chanter la Corse.
P. F. : Cette île parle à tout le monde. C’est bien sûr des paysages féeriques, mais aussi une identité, des racines et une culture. Dans Corsu Mezu Mezu 1 et 2, on avait envie de parler de cette région, qui va avoir l’audace de monter à la Capitale. Les Corses sont partout dans le monde et le monde sera à Paris le 28 octobre.
P. F. : Bien sûr, même 3, 4, 5, 6 ! C’est pour ça que la nouvelle génération est en train de prendre le pas. C’est important pour nous de mettre ces jeunes artistes en place comme on aurait adoré qu’on le fasse pour nous. Je pense que c’est quelque chose qu’on doit installer. C’est du travail alors on espère que tout le monde sera au rendez-vous. En tout cas, nous, on y sera.
Le 28 octobre 2023 à 20 heures à La Défense Arena de Paris. parisladefense.com.
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