Le 1ᵉʳ janvier 2024 célèbre le 30ᵉ anniversaire du soulèvement de l’EZLN – l’Armée zapatiste pour la libération nationale en français. Le mouvement fête en ce moment ses trente ans d’existence dans la forêt lacandone au sud du Mexique avec les dirigeants du mouvement et des artistes et visiteurs venus du Mexique et de l’étranger. Trente ans après la première insurrection indigène, et après plusieurs années d’un silence relatif de la part des dirigeants, qu’en est-il de la résistance zapatiste, l’un des berceaux de l’altermondialiste ?
Publié le : 01/01/2024 – 10:29
2 minutes
avec notre envoi spécial dans la forêt lacandon, Gwendoline Duval
Pour rappel, le 1ᵉʳ janvier 1994, au moment que l’entrée en vigueur du traité de libre-échange ALENA en Amérique du Nord, les populations indigènes esseulées du Chiapas rassemblées autour du mouvement zapatiste (guidé alors par le célèbre sous-commandant Marcos) déclarent la guerre à l’État mexicain pour réclamer les mêmes droits que les autres citoyens et manifester leur opposition à la politique libérale du pays.
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Le mouvement zapatiste a vécu d’importantes modifications récemment. Une restructuration interne, qui selon les dirigeants, devrait permettre à l’organisation de s’adapter aux défis de la lutte pour la reconnaissance et l’autonomie des peuples indigènes au Mexique. Les anciens conseils autonomes disparaissent pour laisser naître d’autres formes de gouvernance collective.
Les caracoles – ou centres régionaux – continuent d’exister, mais se ferment à l’extérieur jusqu’à nouvel ordre. Les zapatistes veulent expérimenter de nouvelles formes d’organisations notamment sur l’usage de la terre en commune et la non propriété. L’objectif étant de faire perdurer le mouvement dans un contexte d’augmentation de la violence au Chiapas et dans tout le Mexique.
Refusant toujours de se transformer en parti politique, même s’ils ont tenté de lancer une candidat à la présidentielle de 2018, les zapatistes incarnent un mouvement social qui s’érige contre la pauvreté, les inégalités et les diverses formes d’exploitation, qu’elles soient des individus ou de l’environnement. L’organisation est toujours très critique de l’État mexicain, et pointe ses dysfonctionnements. Aujourd’hui plus que jamais, les zapatistes dénoncent les abus des gouvernements locaux, minés par la corruption et le chaos qui règne dans toute la région.
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Discours pour la France.,Cliquez sur ce lien .
L’herbe qui renouvelle.,Ici la fiche descriptive. Ouvrage de référence.
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